L’homme n’est pas fait pour vivre seul. C’est un être social que le créateur a rendu apte à entretenir des relations sans lesquelles il vivrait dans la solitude. Ce qui n’est pas marrant du tout, car la solitude isole l’homme, le laisse seul face à ses difficultés et ses chagrins en le privant de l’aide et de l’affection de ses semblables.
L’homme a constamment besoin, pour s’épanouir, d’entretenir des relations avec ses semblables. Il fonctionne comme un émetteur récepteur capable d’influencer son environnement en étant lui-même façonné par ce dernier. Cette facilité qu’a l’homme d’être influencé par ce qui l’entoure est certainement le fondement de la pensée selon laquelle les “mauvaises compagnies corrompent les bonnes meurs”.
Ainsi, comprendre comment cette influence agit sur nous et surtout comment parvenir à s’en premunir nous paraît tout à fait indiqué.
1. La force des habitudes.
L’habitude est une manière d’être, de penser ou d’agir qui façonne toute notre vie et en détermine l’issue. Les habitudes sont soit développées par nous-mêmes soit imitées. Parfois, cette imitation peut se faire de façon involontaire, d’où la nécessité d’éviter de s’exposer aux mauvaises personnes car on pourrait inconsciemment les imiter.
Avez-vous remarqué que lorsque vous passez beaucoup de temps avec Luc par exemple et que vous le nommez assez souvent, en vous retrouvant ailleurs, vous nommerez involontairement Luc quand c’est quelqu’un d’autre que vous voulez appeler. Cela s’appelle la mentionnite. Votre esprit enregistre et restitue le prénom Luc sans vous consulter. De même, votre esprit enregistre et reproduit les habitudes de ceux que vous côtoyez constamment.
2. Les sens.
Les sens sont une véritable bénédiction, ils ont la faculté de nous rendre conscients de tout ce qui nous entoure. Ils sont la passerelle entre nous et le monde matériel. Imaginez une personne privée de ses cinq sens. Elle ne peut ni voir, ni entendre, ni toucher, ni sentir, ni gouter. En somme, elle ne peut pas être consciente de tout ce qui l’entoure. Toutefois, les sens peuvent s’avérer être un véritable talon d’Achille (point faible) parce qu’ils constituent une libre voie d’accès à notre univers intérieur. Rappelez-vous que nous sommes influencés par ce que nous voyons ou entendons en permanence.
Quelqu’un a dit que les idées c’est comme des clous, il faut cogner plusieurs dessus pour les enfoncer. C’est-à-dire qu’à force d’écouter ou de voir quelque chose constamment, celles-ci finissent par s’imprimer en nous et nous conditionner. Il est donc important de comprendre que plus on s’expose aux mauvaises compagnies, plus nous donnons à celles-ci l’occasion de nous influencer et de corrompre tout ce qu’il y a de bien en nous.
3. La pression.
La pression que pourrait exercer sur nous cette influence est de nature à laisser très peu de personnes intactes. En général nous succombons. Cette pression s’exerce par le moyen des liens émotionnels ou par notre entourage immédiat à savoir certains proches ou membres de nos familles.
Le lien émotionnel désigne le fait pour deux ou plusieurs personnes de partager les mêmes souvenirs relatifs à une expérience vécue ensemble. Cette expérience commune les rapproche et les amène à s’identifier les uns aux autres. Cela conduit à une attitude de tolérance et de compromis entre eux.
Ceci peut être néfaste. Car, imaginez que vous passiez beaucoup de temps avec des personnes peu recommandables; vous vous exposez au risque de vivre des expériences communes qui pourraient conduire à la création de liens émotionnels et affectifs source de dettes morales et de compromis. A l’exemple d’un policier, qui pour raison d’enquête, vit infiltré dans une organisation criminelle. S’il se fait sauver la vie par un trafiquant ou s’il s’amourache d’une délinquante, il pourrait se retrouver lié émotionnellement à ces derniers, augmentant ainsi le risque de compromis.
La pression pourrait également venir de la part de personnes ayant une certaine autorité sur nous dans le but soit de nous tester ou carrément de nous pousser à la faute. Il peut s’agir d’une autorité familiale. En effet, certains membres de la famille peuvent souvent user de leur position pour vous contraindre à prendre de l’alcool par l’exemple ou se vautrer dans l’impudicité. La pression peut aussi venir de la mode, des moqueries et des défis que lancent les collègues, amis et frères qui exigent de nous de leur prouver quelque chose ou lorsqu’on est tenté de se prouver à nous-mêmes quelque chose. La pression fait partie de notre quotidien, évitons-la quand c’est possible ou apprenons à la gérer.
4. Comment surmonter ?
Vous devez savoir qu’il n’est pas question d’inciter à la haine, de stéréotyper certaines personnes ou de bannir d’autres au motif qu’elles seraient peu recommandables. Car, il s’agit parfois de membres de nos familles, de collègues de classe ou de travail que nous côtoyons assez souvent. En effet, nous ne combattons pas contre la chair et le sang, nous ne combattons pas des individus (Éphésiens 6:12). Nous nous opposons plutôt au système de valeurs corrompues auxquelles ces personnes s’identifient.
Nous devons faire la différence entre les individus créés à l’image de Dieu et les valeurs de ce siècle présent auxquelles ils se conforment. D’ailleurs, l’apôtre Paul a souligné qu’il n’était pas possible de rompre de façon absolue toute relation avec ces personnes (1 Corinthiens 5:9-10). Il nous a plutôt encouragés a avoir une intelligence renouvelée et de ne pas nous conformer au système de valeurs de ce siècle (Romains 12:2).
Parfois, nous n’aurons pas d’autres choix que d’être en compagnie de gens ayant des valeurs contraires à celles de la Bible, le Seigneur pourrait le permettre pour plusieurs raisons.
D’abord, aussi étonnant que cela puisse paraître, ces personnes peuvent être en bénédiction pour nous dans des domaines précis. Dieu pourrait les utiliser comme instrument en notre faveur (Ecclésiaste 2:26).
Ensuite, le Seigneur pourrait les sauver par notre canal. Jésus Lui-même s’est affiché avec des gens de mauvaises vies dans le but de les sauver. Le Saint-Esprit a convaincu Pierre d’aller chez Corneille un centenier romain pour lui annoncer l’évangile (Actes 10); Paul sut s’adapter à tout type de relation dans le but de gagner le plus grand nombre à Christ (1 Corinthiens 9:20-23).
Enfin, si nous n’avons pas d’autres choix que d’être en compagnie de personnes n’ayant pas les mêmes valeurs que nous, il pourrait s’agir d’un appel à grandir et à mûrir. C’est vous la lumière, c’est à vous d’influencer positivement et d’éclaire ce monde ténèbreux n’acceptez pas que l’inverse se produise.
Merci beaucoup Cher pasteur que le bon Dieu vous comble encore de tout les atouts qu’il vous faut pour progresser dans votre mission 🙏🙏🙏
J’ai adoré cet article ! Que le Saint-Esprit continue de vous inspirer