Les chrétiens ne sont pas exclus de la connaissance du pouvoir, de la façon de l’exercer et surtout de la bonne manière de le conserver, étant donné qu’ils vivent dans un monde où ils sont appelés à assumer de grandes responsabilités au sein de l’église comme dans la société.
Le pouvoir, comme l’autorité, est pareil au souffle de vie : c’est Dieu qui le donne et c’est Lui seul qui le reprend. Dans la Bible, les exemples sont nombreux.
Cet article aborde le pouvoir dans une optique bidimensionnelle : il s’adresse à l’église et à la société où nous vivons, il met en lumière des vérités que tout homme, plus particulièrement les chrétiens, doit savoir pour conserver le pouvoir reçu par délégation.
En assumant une fonction
Le pouvoir de Christ en nous se pérennise lorsque nous exerçons une fonction dans Son corps qui est l’Église (1 Corinthiens 12 :12-31). Chacun de nous a une fonction à exercer dans l’Église de Jésus-Christ. Nous sommes les membres d’un corps dont Christ Lui-même est la tête.
Nous exerçons notre fonction au moyen du pouvoir. Nous avons ce pouvoir non pour dominer les autres chrétiens, mais pour écraser nos ennemis. La fonction et le pouvoir sont indissociables, donc indéniablement liés.
Lorsque nous démissionnons de notre fonction, nous perdons automatiquement ce pouvoir de Christ en nous. Les yeux en dehors du corps humain ne valent plus rien, les oreilles en dehors de l’homme n’ont aucune utilité. Le pouvoir est donc lié à la fonction et celle-ci le garde le plus longtemps possible.
En exerçant son don spirituel
Un don spirituel est une capacité spirituelle reçue de Dieu pour l’édification de Son église. Le don spirituel n’est pas quelque chose qui nous appartient, il est plutôt exercé au bénéfice de l’autre.
Lorsque nous exerçons le ou les dons spirituels dans le corps de Christ, nous perpétuons le pouvoir de Christ en nous. Autrement dit, plus on l’exerce, plus on conserve le pouvoir.
Ainsi le pouvoir est conservé en exerçant une capacité particulière dans un endroit approprié, une grâce reçue de Dieu dans une communauté ecclésiale donnée. Tout pouvoir est lié à une utilité. Rappelons que l’utilité est la raison d’être de ce que nous avons à donner à la société, à l’église de Christ.
Le don spirituel nous place dans une position de domination et de supériorité face à nos ennemis.
En craignant Dieu
La crainte de Dieu n’est pas une théorie, c’est une pratique faite avec la grâce de Jésus-Christ.
On ne conserve pas le pouvoir spirituel dans la désobéissance à Dieu. Dieu est la source par excellence du pouvoir spirituel. Ce pouvoir est l’ami fidèle de l’obéissance et de la soumission.
Étant disciple de Jésus-Christ, le pouvoir que nous avons n’est pas le nôtre, Il a lui-même dit : Luc 10:19 (LSG) : « Voici, je vous ai donné le pouvoir… »
De ce fait, nous devons donc entretenir une bonne relation avec le donneur du pouvoir, et éviter, voire même, fuir toutes choses, tout être qui peut nous séparer de cette source du pouvoir.
Si vous voulez conserver le pouvoir en tant que responsable d’une famille ou d’une organisation, vous devez apprendre à obéir à Dieu qui vous a donné cette responsabilité. Sinon, votre part de responsabilité sera entachée par des foyers de rébellion.
L’obéissance à Dieu, comme source du pouvoir, et le bon service rendu aux destinataires, nous préserve d’une certaine manière, de toute forme d’écart.
La durée du pouvoir dépend de la relation que tu entretiens avec la personne (Dieu ou peuple) qui t’a donné ce pouvoir.
En servant les autres
Aider les personnes que Dieu a mises à notre disposition est une activité qui permet de conserver le pouvoir. Le monde doit cesser de détester ceux qui savent garder le pouvoir spirituel (de manière légitime pour les séculiers : accepté par Dieu et par les hommes), il doit plutôt chercher à connaître le secret derrière cette conservation du pouvoir.
Mais attention, ce secret n’est pas à dire à n’importe qui, de peur de commettre l’erreur de Samson dans Juges16 :16-17.
Ce que nous devons toutefois garder à l’esprit, c’est d’apprendre à aider les autres, surtout celle qui sont à notre portée. Avant d’aider ceux qui sont très éloignés, commençons par aider ceux qui sont plus près de nous. Car c’est en servant les autres, et non en se servant, qu’on conserve le pouvoir.
Qui s’opposera à nos injonctions si nous avons toujours été disposés à aider les autres ? Personne à mon humble avis. Aider les autres donne l’autorité au pouvoir, et à celui-ci, une direction qui ne le trahira jamais ici-bas et dans l’éternité.
Il y a trois choses que nous devons retenir : il existe de bonnes semences jetées dans une mauvaise terre, de mauvaises semences jetées dans une bonne terre, et de bonnes semences dans une bonne terre. Lorsque nous saurons faire cette part des choses, aider les autres sera bénéfique à notre pouvoir.
En priant efficacement
Ceux qui savent garder le pouvoir, sont ceux qui savent prier efficacement. Si les politiciens dans le monde, pour garder leur pouvoir, prient ceux qui leur donnent le pouvoir, à plus forte raison nous qui sommes Chrétiens.
Sans la prière, tout pouvoir est fragile et malléable. Autrement dit, l’absence d’une vie de prière place le pouvoir dans une position d’insécurité.
Si la prière est un exercice difficile pour nous, n’aspirons pas à avoir une part de responsabilité. Sinon nous connaîtrons la chute sans finir une journée. Car, la prière nous préserve aussi contre les attaques extérieures et intérieures.
En ayant une sincère collaboration
La conservation de notre pouvoir est aussi fonction de la sincérité de notre collaboration.
Notez bien qu’il est possible d’avoir une bonne collaboration sans qu’elle ne soit sincère. La bonté, on peut la fabriquer, mais pas la sincérité. La bonté peut être hypocrite mais pas la sincérité. Il n’existe pas, à mon entendement, une sincérité hypocrite : soit on est sincère, soit on ne l’est pas.
Il est malaisé et difficile de conserver le pouvoir dans un entourage toxique. Votre entourage détermine la réussite et la longévité de votre pouvoir.
Si vos collaborateurs ne sont pas sincères à votre endroit, vous êtes sur un terrain glissant. Et si vous, vous n’êtes pas sincère à leur égard, vous fabriquez vous-même une boîte de rebelles qui éclatera tôt ou tard. La sincérité ne doit pas être unilatérale, mais plutôt partagée.
Jésus-Christ était sincère envers Ses disciples, comme ces derniers l’étaient envers Lui. Il n’y avait aucune sorte de méfiance entre Christ et Ses disciples.
La méfiance est une bonne chose pour certaines occasions et relations, mais pas dans la collaboration. Une collaboration fondée sur la méfiance n’a pas de chance de faire long feu. Car une relation sincère se base toujours sur la confiance.
Et la sincérité doit respecter l’occasion et la procédure, autrement, elle sera mal perçue et mal venue.
En faisant des offrandes et des sacrifices
Le pouvoir se fortifie par des offrandes et des sacrifices. Quand nous n’offrons rien et ne sacrifions rien, nous affaiblissons notre pouvoir et nous écourtons sa durée. Nous avons, pour ainsi dire, des choses à offrir, et à sacrificier si nous voulons conserver notre pouvoir.
Pour nous enfants de Dieu, la Bible nous dit dans Romains 12 :1 (LSG) : « Je vous exhorte donc, frère, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. »
La première chose que nous devons offrir à Dieu avant tout bien matériel, pour garder le pouvoir qu’Il nous a donnés, c’est d’abord notre vie. Dieu nous demande d’abord nos vies, avant de nous demander nos richesses.
Pour les dirigeants de ce monde, ils doivent sacrifier leurs intérêts personnels pour l’intérêt général s’ils veulent conserver le pouvoir.
En préparant sa succession
L’homme n’est pas éternel sur la terre, mais son pouvoir peut s’éterniser au moyen d’une succession judicieuse et révélée.
Dieu jugera sévèrement ceux qui amènent leur pouvoir jusqu’au séjour des morts sans laisser une succession. Un très mauvais maître est celui qui prend sa retraite ou qui meurt sans succession.
Jésus-Christ est au ciel, il y a de cela plusieurs siècles, mais la trace de Son passage sur la terre demeure et demeurera jusqu’à la fin des temps. De son vivant, Il préparait déjà Sa succession.
Luc 10 :1 (LSG) « Après cela, le Seigneur désigne encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. »
On prépare la succession par la délégation, la représentation et l’autorisation. C’est ce que le plus grand Maître Jésus-Christ faisait.
On ne prépare pas la succession quand on est devenu faible, on le fait quand on a encore la force. Ne le faisons pas lorsque nous sommes déjà sujets à la mort, faisons-le ici, maintenant et continuellement.
La peur de déléguer notre pouvoir à une personne que Dieu nous a mis à cœur, vient directement du diable. Il n’y a pas de risques à déléguer notre pouvoir à une personne que Dieu nous a révélé, mais il y a un grand risque de le déléguer à une personne qui le convoite.
En définitive, personne ne peut voler le pouvoir que Dieu vous a donné comme chrétien, mais nous pouvons le perdre par notre mauvaise conduite. Dominer signifie mettre tout esprit sous l’autorité de Jésus-Christ et non sous notre autorité. Et plus tu sers Dieu, plus tu conserves le pouvoir qu’Il t’a donné, dans l’esprit de ceux qui t’écoutent.