L’objectif de bien des chrétiens est de se rapprocher de Dieu. Il y a de nombreuses façons de s’y prendre. Mais ne nous mentons pas, c’est dans le désert que l’on cherche le plus l’Éternel.
Le désert est le lieu du renouvellement, une occasion de se défaire de la futilité pour retrouver le sens des vraies priorités. Après les cris de joie et les chants d’allégresse du peuple d’Israël à la sortie d’Égypte, la lassitude, l’errance, la longueur du trajet laisse place aux murmures et à la tristesse. Le peuple est dans le désert.
En hébreux le mot « désert » ressemble au mot « parole ». De nombreux commentateurs bibliques y ont reconnu un signe pour les temps d’épreuves, les périodes désertiques de leur vie : au-delà de l’apparent ennui, une parole divine s’y trouve secrètement cachée.
Le désert est, paradoxalement, un des concepts géographiques les plus fertiles des Écritures !
- C’est là que le peuple de Dieu pouvait se recueillir et se réformer.
- C’est dans le désert qu’il faut choisir si l’on fera confiance à Dieu.
- C’est le lieu par excellence de la tentation.
- C’est l’image du monde qui attend que Dieu fasse de lui un jardin.
Tristesse, dépression, solitude, échec : il y a des moments où l’on a l’impression que rien ne va dans nos vies. Dieu existe, Il est là quelque part, mais où ? C’est à ce moment qu’il faut serrer la Parole contre son cœur.
Psaumes 9:9 (LSG) « L’Éternel est un refuge pour l’opprimé, un refuge au temps de la détresse. »
Matthieu 5:4 (LSG) « Heureux les affligés, car ils seront consolés ! »
Romains 8:35 (LSG) « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? »
Matthieu 11:28 (LSG) « Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et Je vous donnerai du repos. »
Le désert est de toute évidence un lieu de manque. Les nécessités de base sont rares. Eau, abri, alimentation – ces éléments font défaut au voyageur en zone désertique. Les solutions ne sont pas nombreuses. Se prémunir ? Possible sur une courte durée. Impossible sur une quarantaine d’années en terrain inconnu, à plus forte raison sur toute une vie. Reste alors la deuxième solution : se laisser guider par quelqu’un qui connaît le pays et maîtrise les aléas du trajet.
C’est la leçon apprise par les Israélites dans le désert. Dans la chaleur du jour, il leur faut rester sous l’ombrage de la nuée divine. La nuit, la colonne de feu illumine leur route. Ils sont ainsi conduits d’oasis en oasis, divinement secourus à chaque étape, apprenant à se tourner vers celui qui est capable de pallier leurs manques.
La leçon est la même pour nous. Confrontés aux pénuries du désert, nous sommes encouragés à nous tourner vers celui qui connaît le terrain et qui peut subvenir à nos besoins, en nous aidant à gérer nos manques de manière mature. Dieu était, est et sera toujours à tes côtés. Le temps de désert ne dure pas éternellement.