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Famille recomposée : mes enfants rejettent mon nouveau conjoint, que faire ?

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Lorsque nous sondons les Écritures (la Bible), nous nous rendons compte qu’à l’image de notre société, la famille était déjà constituée d’un père, d’une mère, d’un ou de plusieurs enfants.

Selon Wikipédia, la famille recomposée est une famille constituée d’un couple d’adultes vivant avec des enfants issus d’une union précédente d’un ou des conjoints. En ce qui nous concerne mon mari et moi, nous avons été amenés à côtoyer au cours de ces dernières années, plusieurs couples avec des familles recomposées.

Plusieurs d’entre eux se sont confiés à nous et nous ont raconté les difficultés qu’ils avaient pu rencontrer et qu’ils rencontrent encore aujourd’hui, au sein de leur couple, notamment avec les enfants de leurs conjoints. Étant issus d’une famille classique, nous avons pu nous rendre compte, à travers leurs témoignages, que ce n’était pas évident pour un conjoint d’accepter un enfant qui n’est pas le sien, et pour un enfant d’adopter le conjoint d’un de ses parents.

Et malheureusement, un enfant peut s’opposer à l’union de son père ou de sa mère et rejeter son nouveau conjoint. Comment prévenir ce genre de comportement ? Comment y faire face ? Quelle attitude adopter ?

Préparer ses enfants psychologiquement à cette relation.

Toute nouvelle relation ne doit pas se faire dans la précipitation mais étape par étape, notamment lorsqu’elle implique des enfants issus d’une précédente union. Car lorsqu’on aspire à se mettre en couple avec une autre personne, on doit prendre le temps de préparer nos enfants.

Oui c’est important de les préparer psychologiquement, en échangeant avec eux et comme dans tout type de relation, prier pour connaître la volonté de Dieu face à cette future relation : « Nous avons auprès de Lui cette assurance : Si nous demandons quelque chose conformément à Sa volonté, Il nous écoute » 1 Jean 5:14 (SG21).

Les enfants sont des êtres certes inoffensifs, fragiles, mais très compréhensifs et avec une grande capacité à s’adapter. Ainsi, nous ne devons pas les brusquer mais les amener petit à petit à accepter cette nouvelle relation, cette nouvelle phase de leur vie. N’oublions pas que plusieurs ont du mal à concevoir la séparation de leurs parents, en souffrent parfois encore intérieurement et peinent à en parler.

D’où la nécessité de communiquer avec eux, afin de connaître leur ressenti et d’en prendre compte. C’est également une façon de leur témoigner notre amour, de la considération et de leur démontrer que leur avis compte. La Parole mentionne le fait que « Nos fils sont comme des plantes qui croissent dans leur jeunesse ; nos filles comme les colonnes sculptées qui font l’ornement des palais » Psaumes 144:12 (LSG).

Le fait d’aborder le sujet avec nos enfants, va nous permettre non seulement de savoir ce qu’ils en pensent et de leur faire comprendre avec douceur que nous les aimons toujours, mais que nous aimons également ce nouveau compagnon ou cette nouvelle compagne que nous avons choisi(e). Et qu’il ou elle ne prendra ni leur place ni celle de leur père ou mère, et que sa présence n’aura aucun impact sur l’amour que nous avons pour eux.

Que nous dit la Bible : « Je n’ai pas de plus grande joie d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité » 3 Jean 1:4 (SG21). Bien entendu, nous ne devons pas négliger le nouveau conjoint dans cette démarche.

Parler de ses enfants à son nouveau conjoint également.

Lorsqu’on entre dans une nouvelle relation, on se doit d’être transparent sur son passé et notamment sur le fait qu’on était en couple et que de cette union sont nés des enfants.

Nous devons parler à notre nouveau conjoint des enfants que nous avons eus afin de lever tout doute, toute suspicion. Nous devons également connaître le ressenti de notre conjoint avant d’aller plus loin dans notre relation. Cela va nous permettre également d’aborder notre union de façon plus paisible. C’est important de le faire aussi bien avec les enfants qu’avec le conjoint.

Pourquoi en parler ? Car de nombreuses personnes préfèrent le cacher à leur conjoint de peur de le perdre et lorsque le conjoint le découvre, il poursuit la relation mais rentre dans cette union avec beaucoup de frustrations, des aprioris.

Nous pouvons souvent nous retrouver face à des personnes qui ne supportent pas les enfants, qui n’étaient pas prêtes à en avoir, ou à s’occuper d’autres enfants que les leurs et qui vont parfois s’en occuper à contre-cœur. Ce qui peut compliquer la relation avec nos enfants.

Il est également important de mentionner à notre conjoint la place que nos enfants occupent dans notre vie, même si ça paraît évident : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits ; car Je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de Mon Père qui est dans les cieux. » Matthieu 18:10 (LSG).

De même, si nos enfants ont des blessures liées à notre précédente union et séparation, il faut le lui dire, afin qu’il sache quelle attitude adopter vis-à-vis d’eux. Nous devons en outre rester dans une atmosphère de prière, et demander l’assistance du Saint-Esprit : « En effet, tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, sont fils de Dieu » Romains 8:14 (SG21).

Une fois cette étape franchie de façon individuelle aussi bien avec nos enfants que notre futur partenaire, nous pouvons envisager une rencontre les uns avec les autres.

Organiser une rencontre entre son enfant et son futur conjoint.

Le fait de provoquer une rencontre de nos enfants avec notre futur partenaire, va leur permettre non seulement de se voir physiquement mais également d’échanger et de répondre à des interrogations, des questions que chacun pourrait se poser.

Il est important de s’assurer qu’aussi bien notre compagnon ou compagne que nos enfants sont en accord avec notre nouvelle relation. Car ils seront tous amenés à cohabiter, à se supporter au quotidien. Même s’ils ne se connaissent pas réellement, ce premier cap leur permettra de se découvrir à leur rythme sans se brusquer.

Bien entendu, cela ne nous garantit pas que tout se passera à la perfection et qu’il n’y aura aucune animosité. Des conflits, des querelles, il y en a dans toutes les familles, et il y en aura toujours. Malheureusement, on ne peut y échapper. Il est toutefois essentiel de mettre tout en œuvre pour que notre conjoint et nos enfants s’apprécient, se respectent et que nous vivions tous en harmonie.

Malgré tout ce que nous avons pu mettre en place pour anticiper tout malentendu ou désagrément, nos enfants peuvent néanmoins rejeter notre nouveau conjoint. Ce n’est pas la volonté de Dieu que nous soyons en désaccord et divisés : « Et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister » Marc 3:25 (LSG).

Accorder de l’attention, du respect à son conjoint et ses enfants.

Il est important que chacun puisse trouver sa place au sein d’une famille ; parfois le fait d’anticiper n’y change rien. Il ne faut surtout pas se décourager mais, il faut accorder autant d’attention à son conjoint qu’à ses enfants. Des tensions surviennent souvent lorsque certains se sentent délaissés, sous-estimés à tel point de ne plus se sentir à leur place au sein du foyer.

Nous sommes censés devenir une seule et grande famille et ne pas être opposés les uns aux autres : « Je vous supplie, frères et sœurs, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de tenir tous le même langage. Qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais soyez parfaitement unis dans le même état d’esprit et dans la même pensée » 1 Corinthiens 1:10 (SG21).

Nous devons veiller non seulement à nous accorder mais également à ce qu’il y ait un respect mutuel. Certes notre conjoint n’est pas le parent biologique de notre enfant mais il mérite tout de même du respect de la part de notre enfant, car il reste son aîné : « Éduque l’enfant d’après la voie qu’il doit suivre ! Même quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas » Proverbes 22:6 (SG21).

Et c’est à nous de le lui faire comprendre. Le conjoint devient le beau-parent. Ce verset peut également s’appliquer dans ce cas : « Honore ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu te donne » Exode 20:12 (LSG).

Nous devons prendre conscience que c’est difficile pour l’enfant d’accepter une nouvelle personne dans la vie de son père ou de sa mère, mais ça l’est également pour le conjoint, surtout lorsqu’il n’est pas accepté par l’enfant. Encore plus lorsqu’il s’agit d’un enfant blessé, qui souffre de la séparation de ses parents et qui nourrit encore (secrètement) l’espoir de les revoir ensemble.

Nous devons nous montrer patients vis-à-vis de nos enfants et leur accorder encore du temps si c’est nécessaire. Car ce que nous désirons, c’est avant tout leur bien-être. Certains sont introvertis et manifestent moins ce qu’ils ressentent ; ça peut être aussi dû à des blessures intérieures. Nous devons demander au Saint-Esprit de nous aider à identifier ces blessures et prier pour leur restauration.

Nous ne devons pas non plus hésiter à en parler avec notre ex-conjoint et ne pas forcer notre enfant à s’attacher à notre nouveau conjoint, mais le laisser s’habituer à lui, progressivement.

Nous pouvons finir en disant que :

Nos enfants sont des êtres sensibles qui requièrent beaucoup d’attention ; nous ne devons pas les négliger mais prendre en considération leur avis, leurs interrogations, leurs doutes, leurs craintes. Il est tout à fait normal qu’ils appréhendent la nouvelle relation de leurs parents. Raison pour laquelle il faut en parler avec eux ; le fait d’en parler, va nous permettre de mettre le doigt sur quelque chose qui les perturbe.

Toutefois, si après avoir suivi tout ce processus, notre enfant rejette toujours notre partenaire, il faut faire preuve de patience, en parler posément avec notre ex-conjoint et prier également pour avoir la direction du Saint-Esprit ; mais toujours garder en tête qu’il faut agir avec douceur et sagesse afin de maintenir un certain équilibre, une certaine harmonie au sein de notre foyer.

N’oublions pas de traiter nos enfants et notre conjoint sur un même pied d’égalité sans faire de distinction, avec respect et amour. Quelles que soient les familles dont nous sommes issues, classiques ou recomposées, nous devons être des instruments de paix, de bien-être pour nos familles : « Dieu donne une famille à ceux qui étaient abandonnés, Il délivre les captifs et les rend heureux ; les rebelles seuls habitent des lieux arides. » Psaumes 68:6 (LSG).

« Soyez donc les imitateurs de Dieu, puisque vous êtes Ses enfants bien-aimés. » Éphésiens 5:1 (SG21).

Nous devons chérir la famille que Dieu nous donne :

« Si quelqu’un ne prend pas soin des siens, et en particulier des membres de sa famille proche, il a renié la foi et est pire qu’un non-croyant » 1 Timothée 5:8 (SG21)

Seigneur, apprends-nous à faire preuve de patience, à exercer notre discernement afin de déceler ce qui fait obstacle au bien-être de notre noyau familial et en particulier à la relation entre notre conjoint et nos enfants. Amen.

Que Dieu vous bénisse !


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