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La femme à la perte de sang : une histoire de patience, de foi et de conquête !

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Matthieu 9 :20 (LSG) : « Et voici, une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans s’approcha par derrière, et toucha le bord de Son vêtement.Car elle disait en elle-même : Si je puis seulement toucher Son vêtement, je serai guérie. »

L’histoire de la femme à la perte de sang racontée dans les Évangiles est une histoire qui émerveille autant qu’elle remplit d’espoir. Cependant, lorsqu’on y réfléchit un peu plus profondément, on se rend compte qu’au-delà de la prodigieuse guérison dont elle fut l’objet, la femme à la perte de sang est aussi et surtout une voix pour toutes les personnes qui doivent faire face à un moment ou à un autre aux portes fermées, aux projets avortés, aux regards, aux attitudes, aux jugements ou encore aux questions indiscrètes de leur entourage, en raison du fait que le miracle pour lequel elles prient depuis plusieurs années, tarde.

Car en effet, au-delà des défis que lui imposa sa maladie d’un point de vue physique, cette femme a dû faire face pendant 12 ans aux réalités culturelles et religieuses de son pays, ce qui a non seulement affecté sa vie sociale et relationnelle, mais aussi ses projets de vie.

1-Une femme exclue de la société. 

Lévitique 15 :19-23 (LSG) : «La femme qui aura un flux, un flux de sang en sa chair, restera sept jours dans son impureté. Quiconque la touchera sera impur jusqu’au soir. Tout lit sur lequel elle couchera pendant son impureté sera impur, et tout objet sur lequel elle s’assiéra sera impur. Quiconque touchera son lit lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir.»

Selon la loi de l’Ancien Testament, les femmes devaient rester isolées pendant toute la période que duraient leur menstruation, car elles étaient considérées comme impures. Dans le livre de Lévitique, il nous est dit que cette période s’étendait jusqu’à 7 jours.

Ainsi, la femme à la perte de sang ne souffrait pas seulement d’hémorragies, mais aussi et surtout du rejet quotidien de ses contemporains, en raison de son état d’impureté persistant. De plus, elle-même consciente de sa situation, devait certainement fuir les gens et tout faire pour se tenir loin d’eux.

Je me la représente comme une femme dans la fleur de l’âge voyant les fêtes défiler année après année, sans y être invitée. Je l’imagine être mise au courant que untel et unetelle se sont mariés, ou encore que certaines de ses amies attendent un enfant, tout en espérant secrètement qu’un jour ce serait son tour.

Je l’imagine aussi comme une femme mûre, interdite d’enlacer ses enfants et son époux, ou encore répudiée par ce dernier car n’étant plus la femme pure et en santé qu’il avait jadis épousée. Je la vois passer des heures à se tordre de douleur sur son lit, à rechercher des docteurs toujours plus compétents que ceux qu’elle avait déjà consultés, ou encore à compter ses économies pour s’assurer qu’il lui reste encore de l’argent pour payer ses prochains soins. Oui, tout cela à la fois.

2-Une opportunité à saisir en dépit des circonstances.

Luc 8 :42 (LSG) : «Or, il y avait une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien pour les médecins, sans qu’aucun ait pu la guérir.»

La vie que cette femme menait était une vie qu’elle n’avait pas choisie, une vie qui lui avait été imposée par des circonstances peu indulgentes, mais elle faisait tout ce qui était en son pouvoir humainement, pour s’en sortir. Ainsi, pendant 12 années consécutives, elle s’appuie sur une seule et même stratégie qui s’avérera infructueuse au fil du temps : les médecins. Chaque échec des praticiens lui fait l’effet d’une plaie ouverte, mais elle ne peut s’empêcher d’y croire encore. C’est alors que l’inévitable se produit : elle est ruinée. La voilà arrivée au bout de ses limites, il ne lui reste plus rien à faire. Sa vie est finie.

Un jour pourtant, alors que Jésus passe non loin d’elle, elle reconnaît là une opportunité. Une opportunité différente des autres mais une opportunité quand même. Elle a entendu parler de Lui et sait qu’Il guérit les malades,  bien qu’Il ne ressemble à aucun des docteurs qui l’ont examinée sans succès. Une lueur d’espoir se rallume en elle : se pourrait-il que cette fois-ci soit la bonne ?

Mais le tableau qui lui fait face est tout de même challengeant, puisqu’il nécessite qu’elle s’affranchisse des limites qui lui avaient été imposées durant toutes ces années : celles de se tenir à l’écart des autres.

En effet, la foule autour de Jésus est nombreuse et elle sait qu’elle ne pourra pas faire autrement que de toucher quelques personnes en se frayant un chemin jusqu’à Lui et pire encore, qu’il lui sera très difficile de Le rencontrer personnellement. Malgré cela, une pensée folle mais courageuse, germe dans son esprit : «Si je puis seulement toucher Son vêtement, je serai guérie.»

Elle en est consciente, c’est une idée osée, trop audacieuse, risquée même, si l’on considère le fait que quelqu’un pourrait la reconnaître et faire courir le bruit dans la foule qu’elle est au milieu d’eux. On pourrait l’humilier publiquement ou pire la lapider, qui sait. Je l’imagine par la suite chasser tous les scénarios négatifs de son esprit et déterminée à n’en garder qu’un : «J’irai, et je Le toucherai. Je m’avancerai par derrière, discrètement, tout doucement afin que personne ne me surprenne et je Le toucherai… Oui, je ferai ça. Il est mon seul espoir…»

Et remplie de foi, c’est ce qu’elle fit !

Luc 8 :45-46 (LSG) : « Elle s’approcha par derrière, et toucha le bord du vêtement de Jésus. Au même instant la perte de sang s’arrêta. Et Jésus dit : Qui M’a touché ? Comme tous s’en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec Lui dirent : Maître, la foule T’entoure et Te presse, et Tu dis : Qui M’a touché ? Mais Jésus répondit : Quelqu’un M’a touché, car J’ai connu qu’une force était sortie de Moi. »

3- Bien plus qu’un miracle.

C’est incroyable, mais Dieu permit à cette femme d’être guérie par l’action même qui lui avait été interdite pendant 12 ans : celle de toucher les gens. En effet, là où la loi lui interdisait d’approcher les gens, la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ lui permit non seulement d’approcher le Messie et de Le toucher, mais aussi d’être guérie à Son contact. L’Apôtre Paul dira : Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, pour ceux qui sont appelés selon Son dessein (Romains 8 :1).

D’autre part, le Seigneur fait de sa guérison un événement public, car toute la foule s’arrête et assiste à la scène. En effet, Dieu aurait pu la guérir durant ces douze années de maladie de manière totalement fortuite, mais Il ne l’a pas fait car Il voulait lui redonner bien plus que sa santé physique.

Ce qu’il souhaitait, c’était la rétablir dans son identité et sa réputation, lui rendre son humanité et son honneur, la réintégrer dans la société, lui redonner sa dignité de femme, lui donner un témoignage, décoller l’étiquette « impure » de son front et faire de son histoire un message universel : une foi audacieuse va au devant des obstacles et les renverse jusqu’à atteindre le but fixé !

Désormais, dans le monde entier, cette femme ne serait plus vue comme une femme impure mais comme celle qui s’est glissée dans l’agenda de Dieu et qui, par sa foi audacieuse, a obtenu le miracle après lequel elle soupirait tant.

Luc 8 :44 (LSG) « La femme, se voyant découverte, vint toute tremblante se jeter à Ses pieds, et déclara devant tout le peuple pourquoi elle L’avait touché, et comment elle avait été guérie à l’instant. Jésus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix. »

4-Un message pour aujourd’hui.

La femme à la perte de sang est une histoire à laquelle chacun d’entre nous pourrait s’identifier :

  • Il nous est à tous arrivé de mettre en œuvre toutes sortes de choses afin de voir l’accomplissement de ce pour quoi nous avons prié depuis très longtemps, sans succès.
  • Il nous est à tous arrivé de devoir subir les regards, les questionnements, le rejet et parfois les moqueries des autres quant à notre attente dans un domaine, sans savoir comme y répondre.
  • Nous avons tous hésité à un moment ou à un autre à faire un pas de foi vers l’inconnu, car trop intimidés par les obstacles qui nous entouraient, et trop effrayés à l’idée d’être déçus pour la énième fois.

Cette histoire nous révèle donc 3 choses importantes :

  1. Le temps qui passe et les échecs à répétition ne choquent pas Dieu. Il est le maître des temps et des circonstances (Daniel 2 :21) et peut changer une situation en une fraction de seconde.
  2. Le regard que portent les gens sur nos diverses situations et leur rejet, peuvent parfois nous dérouter mais ne doivent en aucun cas nous limiter ou nous empêcher de poser les actes de foi que Dieu nous demande de poser dans cette saison d’attente. Celui qui est appelé à avoir la foi ce n’est pas cet ami ou ce membre de famille qui doute que notre situation changera un jour, mais nous-mêmes !
  3. Dieu peut et va utiliser ce qui causait notre honte et notre humiliation et le transformer en témoignage vivant. Car au-delà du simple miracle, Dieu veut faire de notre vie un panneau publicitaire à la gloire de Son nom.

Jean 11 :4 (LSG) : « Après avoir entendu cela, Jésus dit : Cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. »

Soyons donc encouragés et croyons que Dieu viendra nous surprendre au cœur de l’attente !


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3 comments

  1. Message puissant! L’étude détaillée en profondeur de cet événement de la bible est impactant et nous apporte un reboost de persévérance!

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