Job est l’un des rares personnages de la Bible, si pas le seul, qui ait connu le comble du malheur en un seul jour : des ennemis se sont jetés sur ses bœufs et tué ses serviteurs alors que du feu en a calciné une autre partie ; une maison s’est écroulée sur ses enfants et bientôt il devient mourant.
Dans cette situation plus que dévastatrice, seuls trois hommes sont venus le consoler (c’est dire combien on peut avoir beaucoup d’admirateurs et très peu d’amis). Ne sachant pas avec exactitude la cause du malheur de son ami, Eliphaz, le premier à avoir eu le courage de répondre à Job, tint un discours profond avec une puissante note d’encouragement : Dieu fait la plaie et Il la bande aussi.
Job 5 :18 (LSG) : « Il fait la plaie, et il la bande ; Il blesse, et sa main guérit. »
Ces paroles réconfortantes renferment quelques vérités profondes pouvant nous aider à traverser les moments difficiles. En voici quelques unes :
Tout ce qui arrive est sous le contrôle de Dieu
L’histoire de Job nous montre clairement que le malheur de Job était le résultat d’une conversation spirituelle et secrète à son sujet. Le diable a agit dans sa vie mais tout était sous le contrôle de Dieu. La souveraineté de Dieu est l’une des natures de Dieu les moins acceptées de toutes. On est d’accord pour recevoir du bien de Dieu, mais on refuse profondément d’être éprouvé par Lui.
Job 2 : 10 (LSG) : « (…) Quoi ! Nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal ! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres. »
L’épreuve que tu traverses est sous le contrôle de Dieu. Ce n’est pas Lui qui opère le mal mais Il laisse souvent faire le mal pour amplifier le bien qui en résultera, si du moins tu n’abandonnes pas en chemin. En fait, la cible de tous les malheurs, c’est ta foi et ta crainte de Dieu.
Le diable a parié que Job renierait Dieu s’il perdait ses richesses et ses privilèges, et Dieu l’a laissé faire pour voir ce qu’il en serait. Satan n’en avait ni après ses biens ni après sa famille, il luttait contre sa profonde crainte de Dieu et sa fidélité.
Job 1 : 9 – 11 (LSG) « Et Satan répondit à l’Éternel : Est-ce d’une manière désintéressée que Job craint Dieu ? Ne l’as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à lui ? Tu as béni l’œuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays. Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu’il te maudit en face. »
Lorsque l’épreuve te tombe dessus, la cible n’est pas tes biens, ton mariage, ton compte en banque ou ta réputation. La cible de l’épreuve, c’est ta foi, ta crainte de Dieu, ta constance. Dès que ceci est touché frère, sœur, on t’a touché en plein dans les entrailles. En effet, ta foi et ta crainte de Dieu constituent ton fondement ; si elles sont renversées, tu te perds.
Psaumes 11 : 3 (LSG) « Quand les fondements sont renversés, Le juste, que ferait-il ? »
Cela dit, on est d’accord que l’épreuve est amère. Qui dit épreuve dit défi à relever, événement dangereux et souvent douloureux à accepter et à surmonter. Mais Dieu est toujours en plein milieu de ce que nous pouvons voir comme la pagaille ; Il s’appelle le Réparateur des brèches, le Consolateur, Celui qui se tient près et qui est prêt à secourir et reverdir le désert.
C’est la note d’espérance qui fait toute la différence.
Le même qui a permis l’épreuve est Celui qui rétablit toute chose
Jérémie 33 : 4 ,6 (LSG) « Car ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, Sur les maisons de cette ville Et sur les maisons des rois de Juda, Qui seront abattues par les terrasses et par l’épée, Voici, je lui donnerai la guérison et la santé, je les guérirai, Et je leur ouvrirai une source abondante de paix et de fidélité. »
Il y a un temps pour tout dit l’Ecclésiaste ; un temps pour pleurer et un temps pour se réjouir. En toute chose, en Dieu Seul nous trouvons la joie parfaite ; celle qui console l’âme et repose l’esprit. En Lui Seul, nous pouvons passer par le feu et les eaux de l’épreuve et en sortir avec un témoignage et un chant de louange.
Il change le vêtement de deuil en robe de fête. C’est au travers des épreuves qu’Il manifeste Sa Grandeur et Sa suprématie. L’Éternel est un refuge et un appui dans la détresse. S’Il a permis une douleur dans ta vie, alors Il fera une grande œuvre encore.
Meschack, Chadrac et Abed-Nego ont vu le feu de l’épreuve. Pourquoi étaient-ils condamnés à une mort si violente ? Était-ce pour leurs vêtements de prix, ou pour leurs privilèges dans le royaume ? Rien de cela. C’était à cause de leur crainte de Dieu que l’on a chauffé extraordinairement un enfer en miniature.
Si ta foi en Dieu est sincère et profonde, apprête-toi à braver les pièges et les embûches ; car tu as en toi plus que de l’or et du diamant de grand prix. La foi en Dieu est extrêmement précieuse. Elle brille comme de l’émeraude ou du jaspe. Ta foi en Dieu te rend extraordinaire, elle te met largement au-dessus de la moyenne des Hommes. Tu deviens une lumière qui brille dans les ténèbres mais aussi une cible à abattre car une ville placée sur une montagne est toujours convoitée.
Ne permets pas au découragement de te descendre de cette place privilégiée. Tiens ta foi dans le creux de ton cœur, comme la seule chose qui ne doit pas te quitter. Attache-toi à elle au point de ne plus en être dissociable.
On pouvait brûler des hommes et femmes de la réforme sans séparer leurs âmes de leur amour et leur engagement au Christ ressuscité. Je pense à Jean Wiclef, Hus et Gérôme, Martin Luther, et bien de femmes vaillantes qui ont été violemment persécutés à cause de leur foi.
La beauté de leur dévotion jusqu’à leur dernier soupir, attachés à un bûcher en feu, leur endurance dans l’épreuve et leur oppression, ont donné un témoignage éloquent de la profondeur de leur conversion.
Frère, sœur, ta foi sera éprouvée ; si elle en ressort perfectionnée, tu acquiers un rang honorable parmi les fils de Dieu.
1 Pierre 1 : 7 (BFC) « L’or lui-même, qui est périssable, est pourtant éprouvé par le feu ; de même votre foi, beaucoup plus précieuse que l’or, est mise à l’épreuve afin de prouver sa valeur. C’est ainsi que vous pourrez recevoir louange, gloire et honneur quand Jésus-Christ apparaîtra. »
Entre l’épreuve et le rétablissement, l’espérance est le pont
Romains 12 : 12 (BFC) : « Soyez joyeux à cause de votre espérance ; soyez patients dans la détresse ; priez avec fidélité. »
L’espérance est une attente joyeuse que quelque chose de bien arrive. L’espérance attire les regards sur ce qui sortira de bien de l’épreuve. Au milieu de la pluie, elle rappelle à l’esprit le beau temps qui viendra.
Il est alors important de nourrir notre espérance alors que tout va bien. Le pêcheur n’arrange pas son filet au milieu de la mer mais sur le rivage. Dieu nous fait la grâce d’avoir des temps de repos, de calme où Il assure notre protection et notre nourriture. Ce sont des temps propices pour maximiser nos moments de prière, de méditation et de louange. Ce dépôt servira dans les temps de manquement.
Regarde la sagesse de Joseph, il a pensé à garder quelque chose des temps d’abondance pour combler les temps de famine car quand ils arrivent, la famine fait oublier l’abondance. L’épreuve fait oublier qu’on a eu de bons moments, elle s’impose et occulte nos moments de joie. Job a maudit le jour de sa naissance en oubliant combien ses jours étaient remplis de bonheur.
Au regard de cela, cultivons et enrichissons notre espérance. C’est elle qui fera notre repos et notre joie au milieu de l’épreuve.
Psaumes 71 : 5-6 (LSG) « Car tu es mon espérance, Seigneur Éternel ! En toi je me confie dès ma jeunesse. Dès le ventre de ma mère je m’appuie sur toi ; C’est toi qui m’as fait sortir du sein maternel ; tu es sans cesse l’objet de mes louanges. »
Quand la plaie frappe, il faut surveiller ses paroles et trier ce qu’on entend
Il est frappant de remarquer que Job s’est fait entourer uniquement de trois hommes ayant une certaine sagesse. Alors qu’autour de lui, il y avait les familles de ses serviteurs qui étaient en deuil et qui pouvaient le pointer du doigt ; sa propre femme l’incitait à maudire Dieu, et qui sait ce que ses contemporains pouvait dire de lui ? Ses amis sont venus de loin, ce qui montre que ceux qui étaient près n’étaient plus disponibles pour lui.
Il est important de trier les discours que nous entendons dans le malheur en sélectionnant ceux qui vont nous entourer dans ces temps difficiles.
1 Corinthiens 15 : 33 (LSG) « Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. »
Ensuite on doit veiller sur ce que nous disons. Pleure mais ne maudis pas Dieu.
Job 1 : 20 -22 (LSG) « Alors Job se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête ; puis, se jetant par terre, il se prosterna, et dit : Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni ! En tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu. »
Ce qui sort de nos lèvres retombe dans notre esprit. Nos propres paroles peuvent nous encourager ou nous décourager. Ainsi, que tes paroles soient le reflet de tes espoirs et non le marteau qui enfonce ta peine.
Ecclésiaste 5 : 5 (LSG) « Ne permets pas à ta bouche de faire pécher ta chair, et ne dis pas en présence de l’envoyé que c’est une inadvertance. Pourquoi Dieu s’irriterait-il de tes paroles, et détruirait-il l’ouvrage de tes mains ? »
En conclusion, retenons que l’épreuve arrive pour tester notre foi. Le fruit que nous en recueillons est alors plus précieux. Durant l’épreuve, Dieu est notre refuge et Lui-même se charge de faire tourner la page de douleur pour un chapitre nouveau dans nos vies. Gardons fermement notre espérance en Dieu car elle ne trompe pas.
Dieu te bénisse !