La frontière entre le conseil et le jugement est très fine. Savoir trouver les mots justes au moment opportun, ne pas être trop intrusif (ve), mais surtout être assez sage pour savoir quoi dire, comment le dire et quand le dire … Waouh ! Difficile me dirais-tu.
Nous allons voir comment nous pouvons conseiller mais ne pas juger quand la situation se présente.
Matthieu 7 :1-3 (LSG) Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?
La sagesse avant le conseil.
Colossiens 4 :5-6 (LSG) « Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps. Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. »
Avouons-le, nos conseils envers ceux qui nous le demandent [et certaines fois envers ceux qui nous ne nous le demandent pas] sont souvent empreints de jugement, tout simplement parce que nous conseillons selon nous, nos valeurs et notre vie. De ce fait, nous nous retrouvons plus souvent à porter un jugement sur une situation qu’un conseil avisé. Pour conseiller sagement, notre miroir doit être la Parole de Dieu, et non nous et nos idéaux faussés.
Juger c’est porter sur quelqu’un ou quelque chose une opinion, une appréciation favorable ou défavorable; alors que conseiller, c’est donner à quelqu’un une recommandation, un avis, une indication sur tel ou telle chose afin de le diriger dans sa conduite, dans ses actes.
L’un condamne, l’autre accompagne.
1 Corinthiens 3 :18 (LSG) « Que nul ne s’abuse lui-même: si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage. »
Conseillons avec sagesse et objectivité. Ne conseillons pas avec nos ressentiments, nos douleurs et notre passé. Car bien souvent nous analysons avec de mauvais critères. Le jugement appartient à Dieu et personne d’autre. Se l’attribuer reviendrait à sous-entendre que nous avons la sagesse de Dieu et que nous nous exemptons nous-mêmes d’être des personnes imparfaites en apprentissage sur le chemin de la maturité.
Demandons à notre Père Céleste de nous accorder la sagesse afin d’apporter les mots justes et le réconfort nécessaire à ceux qui nous le demandent.
Jacques 1 :5 (LSG) « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. »
Parlez quand on nous le demande.
Une notion très importante sur laquelle nous faisons souvent l’impasse est de conseiller quand on nous le demande. Ce genre d’échange peut être particulier selon la discussion abordée et le sujet, donc soyons vigilants pour ne pas heurter ni blesser inutilement. N’imposons jamais notre avis s’il ne nous a pas été demandé, pour éviter tout conseil maladroit, et peut être, empreint de jugement. Ne soyons pas intrusifs, restons à notre place. Si notre avis est souhaité il sera sollicité.
Attendre que l’autre vienne à nous peut nous épargner des situations délicates lors de ce genre d’échange.
Nos mots sont puissants !
Les mots sont puissants, bien utilisés ils soignent, mal utilisés ils blessent. Donc faisons attention aux paroles que l’on transmet lorsque nous conseillons.
Soyons avisés et sages. Si l’on pense ne pas pouvoir répondre tout de suite à une demande, il n’y a rien de mal à simplement dire: « Je vais prendre le temps de réfléchir à ton problème et j’essayerai de te conseiller au mieux, laisse-moi un peu de temps ». Il est vrai que le plus souvent nous sommes pressés et nous voulons des réponses rapidement, mais nous savons aussi que cette façon d’agir quels que soient les domaines de notre vie ou les situations, est rarement sage et bénéfique. Prenons donc le temps, afin de conseiller avec des paroles sages et apaisantes.
