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Ma famille d’abord: comment servir Dieu au sein de sa famille ?

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Lorsqu’on parle de service, on pense souvent au service au sein de l’église locale et pourtant, combien notre service au sein de notre famille est important !

La famille est une institution essentielle que Dieu a créée. Elle fût avant que l’église ne soit ! Eh oui, Dieu met de l’ordre en toute chose. Dès le jardin d’Eden, donc dès le commencement, nous avons la notion de famille. En revanche, ce n’est qu’au moment de la traversée du désert par le peuple d’Israël, que la notion d’assemblée commence à être introduite. Cette différence temporelle nous montre déjà qu’est ce qui doit passer avant quoi.

A quoi bon ?

Oui, à quoi bon servir tout le monde si nous ne servons pas les nôtres ?

Voici l’histoire d’un pasteur, responsable d’une assemblée, si mes souvenirs sont bons. Cet homme était très respecté, aimé de tous pour sa disponibilité, ses services, son écoute et plein d’autres choses encore. Après des années de service au sein de son assemblée, il mourut. Les fidèles, bien-aimés et amis de la famille sont venus pour rendre hommage à sa personne. Chacun passa tour à tour pour faire un discours en son honneur et faire ses éloges. Puis, à la fin, vint un jeune homme, il ouvrit la bouche et commença son discours ainsi: «  cet homme dont vous parlez, je ne l’ai jamais connu, pour moi vous parlez probablement d’une autre personne mais pas de mon père ! ». Eh oui, il s’agissait du fils de cet homme qui n’a jamais reçu autant de temps, d’attention, d’écoute, de la part de son père comme ce fût le cas pour les bien-aimés. Ce père avait priorisé les fidèles de l’église, leurs besoins et leurs désirs avant celui de son fils et par extrapolation, de sa famille. Alors qu’il s’occupait des autres, les siens manquaient d’amour, de sa présence, de ses enseignements, de sa sagesse.

Cette histoire nous paraît véritablement triste et elle l’est? car ce père a été présent pour tous sauf pour les siens.

1 Timothée 5 : 8 (LSG): « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle. »

Nous pourrions juger cet homme en disant: mais en tant que pasteur il devrait avoir lu la Bible et donc ce verset, ou encore il ne faut pas lire la Bible seulement, ni prêcher, mais la mettre en pratique. Stop ! Cessons de regarder à lui et regardons maintenant à nous et répondons à cette question: “mais comment puis-je servir Dieu au sein de ma famille?”

Servir, oui mais comment ?

Cette histoire illustre bien le sujet de cet article: être au service, oui mais premièrement au sein de notre famille.

Nous avons tous un rôle à jouer: en tant que père, mère, sœur, frère, fils, fille, grand-mère, grand-père. Quel que soit ton rang dans la famille, ton âge à l’heure où tu lis cet article, tu as une mission. Tu n’es pas placé dans cette famille, dans ce pays par hasard ! Oh que non, notre Dieu a tout bien calculé. Tout comme Il a prévu que tu lises cet article aujourd’hui afin de te faire grandir.

Parfois, Dieu te donne un travail, un don, un poste au sein d’une association, mais ce n’est pas pour toi, c’est pour être au service de ta famille, afin que ta famille soit bénie au travers de ta personne, comme Il le fit pour Joseph par exemple. Il est parti, Dieu l’a placé premier ministre d’Egypte. Mais, en réalité, ce n’était pas pour sa gloire ou comme certains pourraient le dire, pour le récompenser. Non ! Dieu avait un plan secret. C’était qu’à travers ce poste, Joseph puisse venir au secours de sa famille. Et Joseph savait que ce n’était pas pour lui, et lui-même a reconnu que c’est Dieu qui dans Sa préséance, l’avait envoyé pour délivrer sa famille.

Genèse 45 : 7(LSG): « Dieu m’a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance. »

Dieu peut t’accorder une facilité d’apprendre les langues afin qu’un jour tu puisses venir en aide à un membre de ta famille qui ne sait pas parler anglais.

Il peut te donner un super poste avec un très bon salaire mais il va falloir être en capacité d’aider ta famille qui en aura besoin.

Notre Père Céleste peut également t’amener à t’inscrire dans un club afin que tu sympathises et te lie d’amitié avec le fils d’un médecin qui opérera ta femme ou ton mari, ou encore l’un de tes enfants. Dieu peut même permettre que l’on te licencie pour que tu aies du temps pour intercéder pour ta famille. Notre Dieu est Souverain, mais « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon Son dessein. » Romains 8 : 28 (LSG). Ne perdons pas de vue ce verset !

J’ouvre une petite parenthèse: je ne sais pas si vous connaissez le métier de développeur d’application; c’est un poste d’ingénieur en informatique qui consiste à mettre en place des programmes. En clair, il faut être en mesure d’anticiper toutes les situations et éventualités. C’est exactement ce que fait Dieu, Il sait tout, connaît tout, voit tout. Donc en réalité, c’est Lui qui saura bien mettre en place chaque situation afin que celles-ci concourent à notre bien. Tout cela pour dire que nous avons un Dieu qui nous surprendra toujours de par Sa manière d’agir ! Oui, tu peux avoir une nièce/un neveu malade mais Dieu veut amener ta sœur/ton frère, ta belle-sœur/ton beau-frère à l’Eternel. Connaissant ta foi en Christ, ils peuvent venir te voir et te solliciter pour prier en faveur de leur enfant. Dieu va t’utiliser afin qu’à travers la guérison de leur enfant, ils se convertissent, alors que cela faisait des années que tu demandais à Dieu d’agir, de les attirer à Lui. C’est Dieu qui a la connaissance parfaite, la solution adéquate à chaque situation. Esaïe 55 : 8 (LSG) : « Car Mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas Mes voies, Dit l’Eternel. » Sur ce verset, je referme la parenthèse.

Dans la Bible, nous avons véritablement de beaux exemples de personnes qui ont servi Dieu au sein de leur famille. Ruth, par exemple, qui était mariée à l’un des fils de Naomi qui, elle-même perdit son mari et ses deux fils. Ces deux femmes étaient donc veuves tout comme Orpa qui était la seconde belle-fille de Naomi. Pour la petite histoire, après le décès de son mari et de ses deux fils, la belle-mère va convier ses belles-filles à rentrer chez elles. Malgré le fait que Ruth risquait de ne pas se remarier, elle préféra rester avec sa belle-mère, quitte à se convertir car elle dit: « ton Dieu sera mon Dieu. »

Ruth 1 : 15 (LSG): « Naomi dit à Ruth: Voici, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux; retourne, comme ta belle-sœur. Ruth répondit: Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu; où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. Que l’Eternel me traite dans toute Sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi ! Naomi, la voyant décidée à aller avec elle, cessa ses instances. »

Serions-nous prêts (es) à tout laisser pour suivre notre famille par amour à l’instar de Ruth ? Ruth aurait pu rejoindre sa famille mais elle savait qu’à l’époque, sa belle-mère sans fils pour subvenir à ses besoins, n’aurait pas pu vivre longtemps. Contrairement à sa belle-sœur Orpa, Ruth a accepté de renoncer à une nouvelle vie pleine d’opportunités pour répondre aux besoins de sa belle-mère et rester à son service. Elle savait que seule, sa belle-mère ne pourrait rien faire alors que dans sa famille, ils avaient des réponses à leurs besoins. Nous supposons également que si elle l’a accepté c’est parce que sa belle-mère fût pour elle un bon témoignage d’amour. Souvent, dans les films, nous voyons que les belles-mères ne sont pas un bon parti. Eh bien, ici, Naomi par son attitude vis-à-vis de ses belles-filles, fût certainement très bonne et nous pouvons supposer que c’est pour cela que Ruth s’est attachée à elle.

En voyant l’exemple de Ruth, nous voyons combien notre attitude peut influencer les choix des membres de notre famille. Pour Ruth, choisir le Dieu de Naomi plutôt que de retourner à sa famille et ses dieux, fût source de grande bénédiction, la récompense fût belle ! Dieu était déjà dans le cœur de Ruth. Naomi avait eu un impact sur sa vie car seul l’amour de Dieu peut nous pousser à faire certains choix.

Il est vrai que parfois, nous disons oui nous allons aider nos proches. Mais, nous le disons de nos lèvres quand tout va bien. Et, une fois que la situation se présente, tout le monde disparaît.

Réfléchissons: serais-tu capable de déménager (ce qui sous-entend quitter ton bel appartement, ou ta superbe villa, ou encore la proximité à ton lieu de travail) pour retourner vivre chez ton/tes parent(s) malade(s) pour prendre soin de lui/d’elle/d’eux ? Serais-tu capable de quitter ton poste, ton statut, et prendre soin d’un membre de ta famille à plein temps ? Peut-être as-tu un frère ou une sœur avec un handicap qu’il soit physique, intellectuel, sensoriel. Que feras-tu par exemple à la mort de vos parents ? Serions-nous capables de nous rapprocher de nos parents dans leurs derniers jours, pour les aider, quitte à changer de pays, s’il le faut ? Donnerions-nous une partie de notre salaire pour aider un membre de notre famille dans le besoin ? Parfois nous disons je vais demander à Dieu Sa volonté avant de venir en aide à un proche. Mais en réalité avons-nous besoin de demander à Dieu quelque chose qu’Il nous a déjà appelés à faire ?

1 Jean 3 : 17 (LSG): « Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? »

La question ne serait pas: « Seigneur dois-je les aider ?» mais plutôt: « comment puis-je leur venir en aide ? » Eh bien servir Dieu dans sa famille c’est aussi cela, sacrifier des années de vie parfois pour prendre soin de ceux que Dieu nous a premièrement donné et cela, sans regarder à ce qu’ils ont fait ou pas à notre égard, à s’ils marchent avec Christ, ou même s’ils le méritent. Ces questions ne nous reviennent pas. Notre mission ne doit pas dépendre de leur attitude, de leur âge, de leur foi etc. tout comme Jésus n’a pas attendu que l’on vienne à Lui avant de donner Sa vie en sacrifice, que nous Lui demandions pardon pour nous aimer, que nous nous convertissions, pour prendre soin de nous.

Jean 15 : 13 (LSG): « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. »

Si tu peux donner ta vie pour un ami, à combien plus forte raison tu devrais être en capacité de livrer ta vie pour ta famille. C’est vrai que la famille nous ne la choisissons pas, contrairement à nos amis. Cependant qui a choisi notre famille ? La réponse c’est Dieu Lui-même, pensons-nous que Dieu fait mal les choses ? Parfois, nous aurions préféré que notre famille soit moins nombreuse, plus riche, avec plus d’éducation scolaire, moins ci ou ça…. La liste peut être longue sur tous les rêves, que nous avons déjà pu avoir sur ce qui pour nous, serait une famille idéale, ou encore ce qui serait mieux dans notre vie. Mais qu’importe notre famille, son nombre, sa richesse, sa position en Christ ou non, nous devons l’aimer. Et si tous les membres de ta famille n’ont pas encore donné leur vie à Christ, à travers ton attitude, tes choix de vie, ton langage, ils peuvent se convertir. Non pas parce que tu auras parlé de Jésus toute la journée ou encore que tu auras récité par cœur des versets avec leurs références ou que tu auras fait une superbe méditation. Mais parce qu’en silence, en paroles et en actes tu auras fait la différence. Et, en te regardant, ils doivent voir Jésus en action et comprendre Son amour à l’égard des hommes.

1 Jean 3 : 18 (LSG): « Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. »

1Corinthiens 13 v 12 (Darby) : « Et si j’ai la prophétie, et que je connaisse tous les mystères et toute connaissance, et que j’aie toute la foi de manière à transporter des montagnes, mais que je n’aie pas l’amour, je ne suis rien. »

Parfois, être au service de sa famille, c’est renoncer à des privilèges, des avantages comme l’a fait Moïse, il a préféré être traité comme sa famille, son peuple, plutôt que de profiter du luxe que lui octroyait le palais de pharaon.

Tu pourras prier pour eux. Souvent, nous sommes égoïstes dans nos prières. Nous ne prions que pour nous et notre réussite; mais pensons-nous à nos parents, nos frères et sœurs, nos enfants? Si nous le faisons déjà, est-ce qu’au-delà de vouloir leur réussite scolaire, professionnelle, matérielle, leur guérison, nous prions pour qu’ils se rapprochent de Dieu? Qu’ils persévèrent dans Ses voies, ou qu’ils connaissent Dieu véritablement ? Prenons-nous des temps de culte en famille, de méditation en famille, des moments de louange ensemble ?

Être un témoin de Dieu, de Son Royaume, de Ses valeurs fait partie du service, notamment s’ils ne sont pas encore repentis et convertis. Car, parfois, tu peux être dans la maison du Père mais jalouser celui qui n’a pas donné sa vie à Christ comme ce fût le cas du frère du fils prodigue. Mais comme Asaph (psaumes 73), réfléchissons à leur sort.

Dans tout ce que nous faisons, puissions-nous garder ce verset en tête: «  Moi  et ma maison, nous servirons l’Eternel » Josué 24 :15 (LSG). Que ce verset puisse résonner à jamais dans nos cœurs et nos pensées. Que dans nos prières, nous demandions à Dieu de nous livrer les besoins des membres de notre famille et qu’ensemble, nous puissions nous soutenir et aller de l’avant pour la gloire de l’Eternel !


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5 comments

  1. Bonjour Flora,
    Merci pour ce message.
    Il me reste quelques questions. Si ma famille ne veut pas se rendre au culte, ou ne veut pas participer aux activités de l’église, dois-je moi aussi y renoncer pour passer ce temps avec eux ?
    Lorsque je suis en vacances chez mes parents, qui habitent loin, dois-je durant ce temps renoncer là encore à me rendre au culte le dimanche pour passer ce temps avec eux ?
    On m’a par ailleurs déjà reproché de ne pas vouloir participer aux préparatifs du réveillon de Noël car avant celui-ci je voulais aller au culte. Du coup, pour ne froisser personne, j’ai du renoncer et rester avec la famille, afin de ne monter une image égoïste.
    Je me doute qu’il faut trouver un juste milieu, mais jusqu’où aller ? En ce moment par exemple, mon épouse me demande d’écouter moins de louanges et plus de musiques et de chansons « ordinaires », disant qu’elle n’a pas épousé un pasteur…
    Voilà, merci pour vos réponses.
    Gilles

  2. Merci Flora. Je pense qu’à travers ce message Dieu vient encore me réconforter dans ma posture d’aîné que je trouve souvent si pénible. Sois bénie en Christ !

    1. Shalom Marius,
      Dieu sait pour quelles raisons IL a permis que tu sois l’ainé de ta famille. Le Dieu que je sers n’est pas fou! Si tu as cette position dans la fratrie c’est qu’IL a déposé en toi toutes les compétences, toutes les qualifications pour que tu puisses jouer ce rôle à merveille.
      Alors rentre dans la paix de Dieu et surtout n’hésites pas à demander à Dieu Son aide pour que tu puisses discerner ce que tu dois faire devant chacune des situations auxquelles tu feras face.
      A très bientôt je l’espère. Tu nous écriras pour nous dire à quel point tu es épanouie maintenant dans ta mission.

    1. Shalom Ralf,

      Contente de savoir que cet article a été une réponse pour toi! Sois cette source pour ta famille!
      Sache que ton commentaire est un véritable encouragement pour moi.
      Merci Ralf 🙂

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